Association des Guinnéens et MondoKarnaval

BIOGRAPHIE : Sékouba Bambino est l’un des chanteurs et griots mandingues les plus prolifiques du continent africain, dans la lignée de ses « grands frères », Youssou N’Dour et Salif Keïta en plus d’être guitariste, joueur de ngoni et percussionniste. Né en 1964 dans village de Siguiri, au nord de la Guinée, il débute à l’âge de 8 ans, comme l’un des chanteurs du groupe Mandekono et il n’a que 12 ans lorsqu’il remporte, en 1979, le Prix du meilleur chanteur de Guinée. Remarqué par le président guinéen Sekou Touré, qui a tant contribué à la vie culturelle de son pays et à sa demande expresse, Sékouba rejoint le groupe emblématique Bembaya Jazz National.

C’est d’ailleurs là qu’il acquiert le surnom de bambino (bambin) car les autres membres de l’orchestre sont plus âgés et qu’un autre musicien a le même nom. Bembaya Jazz National devient rapidement le plus grand orchestre de l’Afrique moderne et influencera la création d’orchestres nationaux dans plusieurs autres pays africains dont l’orchestre Baobab du Sénégal ou le Rail Band du Mali. Sékouba réalise avec Bembaya Jazz National 4 albums.

Dix ans plus tard, Sékouba Bambino débute une carrière solo, d’abord sous l’appellation de « Sékouba Bambino Diabaté du Bembeya ». Après son premier titre solo, Bonya, suivront une douzaine de titres dont : Le Destin (1992), le fameux Sinikan (2002), plus électro et Innovation (2012). Parallèlement à sa carrière solo, Bambino devient l’un des leaders du célèbre groupe de salsa Africando qu’il intègre officiellement après avoir participé en tant qu’invité, sur les albums « Gombo Salsa » et « Baloba ». Sur l’album Betece, paru en 1999, il chante l’un des grands succès du groupe « Sonfo », qui appelle les hommes à « être à la hauteur », à faire preuve de sagesse, d’attention, d’écoute réciproque.

Sekouba Bambino est un artiste polyvalent qui a su moderniser l’art griotique en intégrant à sa musique, avec brio, des influences occidentales, alliant tradition et modernité. Le résultat est une musique résolument moderne mais qui a su garder toute son authenticité africaine avec la marque mandingue du simple timbre de sa voix, l’utilisation d’instruments traditionnels (flûte, balafon, kora) et les choeurs féminins.